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Lavaur a probablement été fondée par les Romains, sur la voie de communication Toulouse-Agde. Nous avons cependant peu de mobilier archéologique à ce sujet…
Au IX° siècle Lavaur est mentionnée en tant que castrum sur les rives de l’Agoût par Charles le Chauve dans un texte relatif au siège de Toulouse.
La ville prend réellement son essor au XII° siècle grâce aux moines bénédictins de Saint Pons de Thomières qui vont y fonder (en 1098) un prieuré roman (site de l’actuelle cathédrale).
Mais Lavaur, comme de nombreuses autres cités tarnaises en ce temps là, héberge des « bonshommes », pratiquants le catharisme… La croisade de Simon de Montfort va donc passer par là en 1211 et y laisser le souvenir du plus important massacre de cathares de la croisade… en effet plus de 400 parfaits seront brulés et la châtelaine, Dame Guiraude de Laurac, sera jetée vivante dans un puits et ensevelie sous les pierres… après que Simon eut pendu et égorgé (deux précautions valent mieux qu’une…) les 80 chevaliers qui défendaient la cité. A cette occasion le prieuré roman a été détruit. Le château sis sur l’esplanade du Plo depuis le XI° s. sera en partie démantelé et, après que la ville fut rattachée à la couronne de France en 1229 (Traité de Maux), il servira de prison royale.
La seconde moitié du XIII° siècle est marquée par la construction d’une église paroissiale pour remplacer le prieuré détruit. Construite en brique (avant Sainte-Cécile d’Albi) elle est d’un pur style gothique méridional. En 1317, le Pape Jean XXII élève Lavaur au rang d’évêché, et du coup l’église à celui de Cathédrale.
Depuis la place Saint-Alain on peut voir un automate de bois, le seul exemplaire de Jacquemart conservé dans le sud-ouest. Il s’agit du 3ème automate depuis 1523 où la légende veut qu’un prisonnier ait réussit à fabriquer cet automate pour accomplir la corvée à sa place et ainsi fausser compagnie à ses geôliers...
Du moyen âge et de la Renaissance, Lavaur garde encore traces dans les rues du centre ville : les rue du Père Colin, Villeneuve et Valat Viel notamment gardent quelques belles maisons à colombage et soleilhou (grenier ouvert sur l’extérieur), ainsi que de belles maisons des XVI et XVII° siècles.
La Tour des Rondes, tour circulaire du XVI° siècle, en brique, est l’unique vestige des anciens remparts. Elle abrite aujourd’hui l’Office de Tourisme.
Le XVI° siècle voit Lavaur dévastée en 1567 par les protestants, mais ils seront chassés définitivement par les catholiques, malgré deux tentatives du duc de Rohan au début du XVII° S.
Le XVIII° siècle voit la construction d’un nouvel hôpital en dehors de la ville (1729), l’ancien étant devenu trop exigu. De 1756 à 1772, il est transformé en manufacture royale de soies et d’étoffes, avant d’être rendu à sa vocation au XIX° siècle. La ville est aussi le siège de nombreux couvents que l’on peut encore voir ou deviner de nos jours au gré des rues.
Le XIX° verra comme partout l’urbanisme triompher : des allées-promenades sont aménagées à la place des remparts.
De nos jours, la proximité immédiate de l’autoroute, qui met Lavaur à une demi-heure de l’aéroport Toulouse-Blagnac, a favorisé l’émergence d’activités économiques de pointe, telle que les laboratoires Fabre avec le pôle dermo-cosmétique. La zone des Cauquillous accueillent de plus en plus de nouvelles PME-PMI qui dynamisent le tissu économique de la ville.
source :Bérangère DETOLSAN, guide interpréte régionale
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